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"Non le théatre ça ne nous intéresse pas, parce que nous habitons à Marseille", qu'on me dit sur le ton le plus sérieux du monde. "Et si nous venons à Saint-Étienne c'est pour des affaires qui ne vous concernent pas. Au revoir monsieur." Boudu.

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Assises toutes les deux, l'une me dit oui oui oui d'un ton persuasif, l'autre ne me regarde pas.

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Pas parler français. Plusieurs hommes sapés corrects, jeunes, barbes fraiches et taillées, assis sur les marches de l'église, accroupis avec passion sur un minuscule écran de smartphone posé à même le sol. Ils tapent du doigt sur l'écran à tour de role et ça les fait rire. Ils se répartissent la charge de me dire qu'ils ne parlent pas français pendant qu'ils jouent. Un peu intrus, moi.

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Il se présente, se tient droit, à distance, comme dans un petit théatre, de 2 femmes, agées, habillées de fringues sorties d'un bordel, aux couleurs criardes, avec des coiffures de Brigitte Bardot moche et des bijoux de foire. Lui est habillé nickel, dans des fringues de 3ème ou 4ème main. Il les salue, elles le saluent, quatre ou cinq fois. Très correct, toujours manifestant de grands égards pour l'autre et force sourires de reconnaissance. Et sans plus tarder, sans rien ajouter, ils, elles, se disent au revoir, par le même cérémoniel.

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Mon petit havre prend des allures de dépotoir, ça me désole. Aussi ça permet de prendre des allures d'humanité, mais je me demande qui et pourquoi a l'idée de transporter des sacs poubelles entiers de bouteilles plastiques jusqu'ici. Ici, j'ai l'impression que la nature reprendra ses droits, mais ça a l'air plutot difficile. L'humanité a perdu les siens, en tous cas.

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Votre chemise - mais tout dépend - je ne la mettrais pas dans le pantalon, elle va bien débraillée, bourgeois bohème, un peu comme moi, mais moi j'ai pas de ventre, bedaine excusez-moi. Il souriait jusqu'aux oreilles, imaginant tout un sketch avec ma chemise, ne m'en disant que la moitié.

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Je découvre que dans la nuit j'avais posé mon sac juste à coté d'une énorme merde. Imaginer que j'aurais pu aller en plein dedans me donna le vertige. SI quelqu'un me regarde je sais me composer une allure détachée mais quand je suis seul je suis beaucoup plus émotif. Une merde si immédiate m'emporta vers des sentiments contradictoires. Je tentais d'imaginer, à la lumière de mon réveil du petit matin. Cela ne venait pas d'un humain, alors c'était forcément d'un animal. Mais quoi ? Chat, renard, vache, biche ? Je vois défiler devant mes yeux le règne animal.

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Une passerelle piéton au dessus d'un autoroute et de voies de chemins de fer, vers Grenoble. Promenade de fin de journée pendant une canicule. Relie des zones périphériques isolées par des rocades et des pénétrantes. Inaugurée par des huiles, dit la pancarte au centre.

Sur Commons : File:Passerelle de Bel Air.jpg

 

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Elle surgit : "Ai-je le temps ?... " "Dépéchez-vous", lui répond le chauffeur, "il reste 2 mn". Il avait dit que la pause pipi ne durerait que 10 mn, donc jusqu'à 2h35 du matin, et il était... 2h33. Elle regarde tout autour d'elle les yeux énormes, le souffle court, et d'un élan soudain part courir vers les chiottes, dans la noire nuit. Le chauffeur avait précisé à 2h25, d'une voix très grosse, qu'il n'aura aucune pitié.

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Une université, grand immeuble comme un temple grec. Les jeunes s'y baladent en sénateurs sympas, entre piliers, marbrures et grands escaliers. Les pas font des échos. Il y a plusieurs étages monumentaux. Il y a des parterres de carreaux multicolores et des fresques. J'aperçois par des portes laissées ouvertes des classes studieuses.

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Il y a en plein centre-ville une terrasse de café où personne ne vient vous servir, c'est connu. Il y a des tables, des chaises assez confortables ma foi, des gens qui boivent, comme les autres, mais aucun garçon de café ne viendra vous demander si vous voulez un café. Vous pouvez emmener votre pique nique et vous installer, et c'est ce que font beaucoup de gens qui n'ont pas de quoi se payer un macdo, mais veulent faire semblant de le pouvoir. Bref les pauvres, femmes seules, noires, avec 5 enfants, les vieux sans retraite, algériens exploités jusqu'au sang, étudiants ayant faim en silence, tous se retrouvent là pour jouer à la société qui en a, faire genre.

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On entre par une porte. S'ouvre une grande salle. On prend des escaliers sur le coté, on passe un couloir, arrive dans une autre grande salle. Une nouvelle porte, et un nouvel escalier qui débouche sur une autre grande salle, ou deux plus précisément, avec des portes dans chacune, et derrière une autre salle, qui amène dans une autre salle... on y est.

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Le bus a déjà une heure de retard, et il est une heure du matin... (oui : je prends des bus en pleine nuit). Nous sommes 3 ou 4 à attendre, et personne ne se parle. Le ciel est noir, la Terre blafarde, inquiète et seule.

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Un autre mot qui est comme un fil que si on le tire on découvre des choses qu'on n'imaginait pas est le mot autoproclamé. C'est souvent république autoproclamée. Par exemple (mais sans république) : "Macron s'autoproclame leader du mouvement pro-européen: réaliste ou présomptueux? | Slate.fr".

J'ai déjà parlé du mot fil fixeuse, fixeur. Mais ce mot relève de quelque chose de réel, alors que autoproclamé est un mot creux. C'est un peu comme terroriste, qui est surtout pour éviter de nommer un ennemi. Sauf que le mot terroriste est tellement employé qu'il noie tout autour de lui ; plutot qu'un fil, c'est une inondation, qui charrie tous les déchets des paroles médiatiques. Autoproclamé est beaucoup plus serein.

J'ai commencé à m'intéresser à ce mot en découvrant la République populaire de Donetsk et la République populaire de Lougansk, des États fantoches créés de toute pièce par la Russie de Poutine pour soutenir l'invasion de l'Ukraine. Sauf que j'ai appris par là plein d'enjeux humains qui donnaient une autre dimension à cette guerre - mais toujours aucune excuse à Poutine.

Et, plus récemment, la République du Haut-Karabagh. C'était un État situé dans le Caucase, disputé entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan - vainqueur : Azerbaïdjan. Ici, la question de l'enclave ou de l'exclave. Tout y désigné par deux langues (au minimum), l'arménien et l'azéri. Chaque mot y est une guerre. J'ai du mal à imaginer. Et comment, nous, on fait ? On en a discuté un peu, sur wikipédia : Renommage la République du Haut-Karabagh vers la République d'Artsakh... c'est juste comment nous, bons francophones, on fait. Mais comment ils font, eux ? Et, sachant, ou cherchant comment ils, elles, font, comment ça nous transforme ? Peut-être que ce double nommage peut soigner une guerre ?

 

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Il envisageait les choses de mon sac comme si j'allais les lui donner. Mais à chaque fois il refusait mon don imaginaire, rigolant, tellement l'objet lui parraissait saugrenu, pour lui. S'il était un autre, oui. À la fin je lui ai donné 1 €. Il faut que je trouve encore 2 € me dit-il, et j'aurai fini ma journée.

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