Trois gens assis au bas d'une porte condamnée, absorbés dans leur smartphone. Ouais vous pouvez défiler mais va falloir mettre une doudoune fait froid me disent-ils relevant l'oeil de concert et reprenant leur contemplation aussitot.
Le kiosque à musique ne chante plus. Devenu courant, abri humide. Les bruits en font du verre et la pluie y tinte.
Une petite gare. Ça existe encore. On peut y acheter son billet à un humain. On peut y attendre le train à l'abri de la pluie. N'en demandons pas trop : c'est une ligne à une seule voie, mais électrifiée, hein. Et fut un temps où ce modeste dispositif a fait vivre toute une ville. Aujourd'hui qu'il y a la bagnole, c'est un peu différent.
Sur Commons : File:Façade de la gare de Soulac-sur-Mer.jpg
On fait une manif parce que l'eau du robinet est marron. On voudrait qu'elle soit bleue, comme tout le monde.
(voir Ondaine. Eau marron au robinet : pourquoi elle ne présente aucun risque pour les usagers ou Près de Saint-Étienne, de l’eau marron et malodorante au robinet depuis un an - Le Parisien)
Son oeil brille, elle sourit, elle tend la main. Dieu vous bénisse, dit-elle.
La GANIVELLE (que les ignares aillent se renseigner sur wikipédia), élément majeur de "protection" de plage - de satisfaction des touristes, plutot, la plage, elle, elle s'en fout complet - contre le vent. Et il y a des techniciens, techniciennes, du ganiveau, de ganivelle, ça se place sur des kms, c'est toute une affaire pour les communes du littoral et ce petit objet qui a l'air de rien est vachement intéressant !
Sur Commons : File:Ganivelle de protection de plage à Soulac-sur-Mer.jpg
Je m'inspire du réel
Se tenir debout dans le bus qui accélère ! Et freine brutalement ! Une main tient fermement ! La barre de soutien ! Mais l'autre main n'arrive à rien saisir, sauf à se contorsionner en la passant par dessus tête à saisir une transversale en montant sur la pointe des pieds. Ce que je fais, la sécurité n'a pas de prix. Un peu ridicule ? Un peu étouffé aussi ? Tentons une autre composition dansante !
Quelques fois ça me arrive d'être dans un endroit désert, aux confins de la nature vivante, un endroit jamais vu, vierge, authentique, un endroit de paix et de bonheur sincère dans le meilleur des mondes.
Sur Commons : File:Retour de plage déserte.jpg
Le stade de l'Étivalière ? Le nom m'est familier, mais d'où ? À coté d'un parking, on me dit. Stade de Méons... stade Geoffroy Guichard, je sais, ça tombe mal, Étivalière... Étivalière... À coté d'un parking, on me répète, un parking, vous ne voyez pas un parking ?... Un parking ? Oui je vois ! C'est juste là, à 100m ! Passez à gauche, tout droit, vous y êtes ! C'est ce que je fais, à pied, mais en voiture c'est peut-être différent, en tous cas, c'est là !
LE COURAGE DU CITADIN PARTI AFFRONTER LA PLUIE. Ambiance grise et indécise. Ça va s'aggraver. Les gouttes sont vraiment humides cette fois-ci. Les cheveux sont déjà mouillés. LE CITADIN PRESSE LE PAS.
Le charme des petites stations balnéaires en fin de saison, avec ses retraités épars.
Sur Commons : File:Fin de journée de fin de saison.jpg
Trois jeunes hommes, plantés sur un banc comme le Sphynx en Égypte, armés d'un sandwich, me regardaient dans la plus totale attention. Ils me détaillaient de la tête aux pieds. Résultat : il y a juste le bouton en dessous de la chemise qu'il faudrait fermer. Sinon c'est bon. Je le ferme. Non, ils répondent. En langage jeune, "non", dans une intonation spéciale, veut dire un oui profond, concentré, conscientisé. Examiner un homme de la tête au pied pour vérifier sa tenue est une affaire de la plus haute importance.
C'est tellement rare qu'on nous adresse la parole. L'un a fait les guerres de la France - la France est en guerre plus souvent qu'on ne croit - au Mali, en Afghanistan, en Irak, en Cote d'Ivoire. Et aujourd'hui, fait la manche. Il ne m'en a pas raconté beaucoup plus. Et l'autre vient de la prison de la Talaudière, c'est pour ça qu'il est du quartier. De sa prison, il voyait le quartier de Montreynaud, ou j'habite, voilà pourquoi on est pareil.
Il a regardé mes objets comme si chacun d'eux étaient une merveille. Et d'abord ma petite bouteille d'eau. Il prenait lui-même un café du coup il me l'a offert. Il a vu ma petite bouteille comme un bonheur, me disant qu'il ne parlait que arabe et espagnol, et s'excusait de ne pouvoir me remercier qu'avec difficultés. Puis je nommais chaque objet et il reprenait le nom. Puis il a rangé avec moi ces objets, faisant effort pour retrouver leur nom. Puis son téléphone a sonné, et il a basculé dans un autre monde. J'ai fini de ranger seul, je me suis éclipsé en lui faisant coucou de la main, et il m'a dit au revoir de même.
Deux personnes assises sous un double abribus, chacune d'un coté, un homme une femme, jeunes, l'homme d'allure un peu plus mature, mes préjugés sexistes sans doute, mais l'homme a tout de suite pris un sourire enfantin et la femme s'en est tenue à un sourire sérieux.
Où est l'arrêt minute ? Des voitures bloquées, des piétons partout, qui bougent, aucun espace libre, on n'avance pas. On est on ne sait pas où, ça rime à rien. On va rater notre correspondance. De toutes façons on peut plus bouger. Et si on descend ça va se remettre à bouger.
Sentier tôt plan
Balade
CIAS Centre Intercommunal d'Action Sociale
Fonds d'appui pour les territoires senior
Académie de la santé (local)
Relation avec Plan canicule
Vision Générale Urbain
tu passes de 1000 € à 5000 €
La thèse dure 3 ans
Clef en main
Construire avec
Ah vous avez plus que 500 balles
voilà ce qu'on peut faire
La conférence des financeurs
Samedi déjeuner
Au cimetière
À 16h30 on déménage au cimetière
Exposition de 14 à 16h
Visite
Collecte - les règles
Théatre d'objet - cuisine
Raconter et gestuelle
Faire ensemble
écosser, noix...
guirlande de cocotte en papier
parole faite avec action physique
travail collectif
Vous remplissez votre formulaire de don du sang tranquile peinard. Arrive un péquin d'électeur. Il vous raconte que le lampadaire de la quatrième rue de la troisième maison devant son deuxième garage est en panne. Et vous êtes en train de donner votre sang !.. Des fois mon mandat me casse les burnes.
